Que veut dire « haut niveau de fonctionnement cognitif et social »?

1. Niveau léger de difficultés et sans troubles associés importants de santé mentale ou autres;
2. Hygiène, présentation et comportement répondant aux normes sociales;
3. Habiletés sociales, comportement et attitude permettant d’interagir en groupe de façon positive et sans nuire au bien-être des participants et au bon fonctionnement du groupe;
4. Niveau d’autonomie permettant de se déplacer et de participer aux activités sans accompagnement individuel nécessaire;
5. Habiletés de communication permettant de s’exprimer verbalement et d’échanger avec les autres de façon claire et compréhensible;
6. Niveau cognitif permettant de comprendre les directives et consignes, de participer aux programmes et activités et de suivre les formations dispensées;
7. Capacité à respecter les consignes et les règles et acceptation de s’y conformer;
8. Capacité à faire preuve de respect envers les personnes en tout temps;
9. Aucun problème ou historique d’agressivité, de violence ou autres troubles de comportement ou de santé mentale importants;
10. Aucun antécédent judiciaire.

Autres exigences pour être admis à nos programmes :

Les jeunes autistes doivent s’inscrire de façon volontaire et être motivés à participer à nos programmes et activités. Ils doivent avoir envie de rencontrer d’autres jeunes qui leur ressemblent et ont des défis semblables à relever.

Pourquoi nos services s’adressent-ils uniquement aux jeunes adultes autistes « de haut niveau de fonctionnement cognitif et social » ?

1. Les ressources étant limitées, les besoins des jeunes adultes autistes les plus fonctionnels ont longtemps été négligés. Or, bien que leurs besoins soient différents, il est tout aussi important d’y répondre que de répondre à ceux des jeunes autistes moins fonctionnels. Leurs besoins étant différents, la réponse à ces besoins doit l’être tout autant;
2. Si l’on veut répondre efficacement aux besoins d’un groupe, les membres de ce groupe doivent présenter un profil d’apprentissage et des besoins semblables. En fait, les mêmes principes régissent le système scolaire, où l’on place les jeunes des mêmes catégories d’âge et du même niveau de connaissances, dans les mêmes classes;
3. En raison de leur degré léger de difficultés, plusieurs jeunes autistes de notre clientèle sont diagnostiqués à l’âge adulte. Ils partent alors en quête de leur « identité autiste ». On doit être sensible à ce qu’ils vivent et à ce que vit leur famille durant cette période. Ils sont souvent sous le choc du diagnostic et à la recherche de leurs pairs, pour essayer de mieux saisir ce que veut dire « être autiste ». Les jeunes autistes qu’ils rencontreront durant cette période délicate peuvent avoir un impact majeur sur l’acceptation de leur condition;
4. Convaincre de jeunes adultes autistes échaudés, voire même traumatisés par de mauvaises expériences sociales, de sortir de leur isolement est un défi majeur. Pour y arriver, nous devons leur offrir des groupes formés de jeunes en qui ils se reconnaîtront et avec qui ils auront envie de créer des liens. Ils pourront ainsi développer un sentiment d’appartenance qui les sécurisera et leur donnera le goût de poursuivre leur exploration sociale;
5. Le modèle de services que nous avons créé est basé sur des groupes installés dans la communauté et soutenus par des gens de la communauté qui ne connaissent pas l’autisme. Le niveau d’encadrement que nous offrons ne nous permet donc pas de recevoir des jeunes qui n’ont pas atteint un très haut niveau de fonctionnement social et qui exigeraient plus d’encadrement et de soutien dans un tel contexte.